(C) Global Voices This story was originally published by Global Voices and is unaltered. . . . . . . . . . . Le Mexique va t-il élire sa première femme Présidente ? [1] ['Roberto Díaz'] Date: 2024-06-12 Le 2 juin 2024, des élections présidentielles se tiendront au Mexique et, pour la première fois dans l'histoire du pays, des conditions tangibles sont réunies pour que le Mexique ait sa première femme présidente. Claudia Sheinbaum Pardo et Berta Xochitl Galvez Ruiz se disputent la première place dans les sondages, avec une avance confortable sur la troisième candidate Jorge Álvarez Maynez. En l’occurrence, l'enquête réalisée par Mitofsky pour le journal El Economista place Sheinbaum à 56 %, Galvez à 32,2 % et Maynez à 11,8 %. Les élections se déroulent dans un contexte tendu où les pouvoirs exécutif et législatif s'opposent au pouvoir judiciaire, les projets de loi adoptés par le Congrès étant bloqués par la Cour suprême. La violence à l'encontre des politiciens locaux, aux mains du crime organisé, est aussi en hausse. Claudia Sheinbaum prône la continuité politique La principale candidate actuelle, Claudia Sheinbaum est une scientifique et une chercheuse diplômée de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM). Elle a été secrétaire à l'Environnement de la ville de Mexico (CDMX) en 2000 et a travaillé pour le gouvernement d'Andrés Manuel López Obrador (AMLO) ancien Maire de la ville et actuel Président du Mexique. En 2016, elle est devenue maire de Tlalpan, un quartier du CDMX. En 2018, elle est devenue la première femme maire de la capitale, suivant la même idéologie qu'AMLO et défendant la démocratie sociale à gauche. Claudia Sheinbaum est devenue la candidate de la coalition du Mouvement de régénération nationale (MORENA), du Parti travailliste (PT) et du Parti écologiste du Mexique (PVEM) en septembre 2023, après des élections internes controversées où elle a battu l'ancien secrétaire aux Relations internationales, Marcelo Ebrard Casaubon et l'ancien secrétaire au Gouvernement Adan Augusto Lopez Hernandez. En tant que maire de Mexico, elle a mené l'un des programmes de reforestation les plus ambitieux en plantant 30 millions d'arbres. Elle a également approuvé la construction de deux lignes de téléphérique pour relier les parties les plus élevées de la ville, connues sous le nom de Cable Bus. Elle a également dirigé l'expansion des lignes de métro-bus. Pendant la pandémie de COVID-19, l'UNESCO a récompensé la ville pour sa résilience face au COVID-19 et aux tremblements de terre de 2017. L'opposition mexicaine attribue à Claudia les scandales suivants : le pot-de-vin que son ex-mari Carlos Imaz a reçu en 2006 de l'homme d'affaires Carlos Ahumada. Il y a aussi l'effondrement de l'école primaire Rebsamen lors du tremblement de terre de septembre 2017, qui a entraîné la mort de 26 personnes, principalement des enfants, sous le gouvernement de Sheinbaum en tant que maire de Tlalpan. En 2022, l'un des ponts du métro s'est effondré lors de l'événement connu sous le nom de « Ligne 12 », où 26 personnes ont trouvé la mort. Xóchitl Gálvez, en lice pour la deuxième place L'éloquente Xóchitl Gálvez est une sénatrice du parti d'opposition de droite, le Parti d'action nationale (PAN). Elle a connu des débuts modestes, issue d'une famille indigène de l'État d'Hidalgo, elle a obtenu un diplôme d'ingénieur en informatique à l'UNAM. Mme Gálvez est entrée en politique en 2000, où elle a dirigé le Bureau pour le développement des peuples indigènes (CDI) dans l'administration présidentielle de Vicente Fox. En 2015, elle prend la tête de la mairie de Miguel Hidalgo à CDMX. En 2018, elle devient sénatrice du PAN. Elle est également une femme d'affaires spécialisée dans la construction de bâtiments intelligents et la maintenance de systèmes informatiques. En tant que sénatrice, elle est devenue une critique virulente du gouvernement d'AMLO.Parmi ses faits mémorables son enchainement au podium du sénat, son déguisement en dinosaure durant une élection,et son exigence “de droit de réponse” lors de la conférence de presse d'AMLO. Cette attitude l'a propulsée candidate du bloc d'opposition Frente Amplio por México, une alliance composée du PAN, du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) et du Parti de la révolution démocratique (PRD). Mme Gálvez a été élue à l'issue d'un processus étrange au cours duquel tous ses adversaires se sont retirés. Jusqu'à présent, seul l'institut de sondage Massive Caller l'a placée devant Sheinbaum, bien que la méthodologie indique un taux d'abstention de 95 % pour les réponses à l'enquête. Gálvez a également été liée à des actes de corruption. En 2023, le successeur de Gálvez à la mairie de Miguel Hidalgo, Víctor Romo, a dénoncé des contrats présumés entre les entreprises de Gálvez et le gouvernement. De même, une enquête du journal Sin Embargo a révélé que la maison de Gálvez, d'une valeur de 482 928 USD, a été construite dans le cadre d'un plan de construction opaque. Cette affaire est connue sous le nom de « La Casa Roja » (La Maison Rouge). Álvarez Máynez, pour une troisième voie Le député fédéral Jorge Álvarez Máynez n'était pas le choix favori du parti libéral-progressiste (centre-gauche), le Mouvement citoyen (MC). En fait, c'est le gouverneur de Nuevo León, Samuel García, qui a été choisi et qui avait déjà commencé sa pré-campagne. Cependant, face à la possibilité, d'être contraint à la démission par le congrès de l'État, il a abandonné la course. C'est ainsi que le jeune Zacatecan Máynez l'a remplacé. Máynez s'est taillé une place dans le vote des jeunes, en défendant des mesures environnementales, l'énergie verte et des questions sociales telles que la réduction de la journée de travail ou l'amélioration de l'accessibilité au logement. M. Álvarez Máynez a cherché à se positionner en utilisant les réseaux sociaux et en profitant des deux premiers débats présidentiels pour présenter ses propositions de campagne. Jusqu'à présent, la discussion la plus marquante avec l'un des candidats avait eu lieu lors du deuxième débat, lorsqu'il avait demandé à Mme Gálvez si elle soutiendrait l'initiative visant à réduire la semaine de travail à 40 heures. En 2022, il est critiqué sur les réseaux sociaux pour sa visite à Kiev, qualifiée de « tourisme de guerre », et en avril 2023, un partisan du parti l'accuse d'harcèlement sexuel. Bien que représentant une fraction de l'opposition au Mexique, la ligne du parti ne souhaite pas rejoindre le bloc du Frente Amplio. Le Movimiento Ciudadano cherche à augmenter le nombre de ses représentants au congrès fédéral et à se présenter au public comme une troisième alternative au binôme politique. Le 2 juin, outre l'élection du président, les électeurs choisiront 500 députés fédéraux et 128 sénateurs. En outre, les États de Chiapas, Guanajuato, Jalisco, Morelos, Puebla, Tabasco, Veracruz et Yucatán éliront des gouverneurs et des conférences d'État. [END] --- [1] Url: https://fr.globalvoices.org/2024/06/12/287986/ Published and (C) by Global Voices Content appears here under this condition or license: https://globalvoices.org/about/global-voices-attribution-policy/. via Magical.Fish Gopher News Feeds: gopher://magical.fish/1/feeds/news/globalvoices/